Le Monde : Laïcité : l'approche sarkozyenne, par Yvon Quiniou
Marianne : Sarkozy menace-t-il la laïcité ?
Ouest-France : Bayrou attaque Sarkozy sur la laïcité
Voir aussi le blog de Catherine Kintzler et le discours à Saint-Jean-de-Latran sur le site de l'Elysée.
A Rome, Sarkozy nous a inventé une nouvelle laïcité, plus "neuve", plus "positive" qui ravira les plus zélés des catholiques.
Les réactions les plus vivent ne sont pas l'apanage des athées comme on pourrait le croire. La laïcité est un concept important pour tous, y compris les croyants. Parmi les réactions qui font plaisir à lire :
- François Bayrou, à la fois catholique pratiquant et grand défenseur de la laïcité, n'a pas manqué de rappeler à Nicolas Sarkozy la conception française de la laïcité (voir l'article de Ouest-France)
- L'Observatoire chrétien de la laïcité qualifie d'effarant, dans un communiqué de presse, le discours de Nicolas Sarkozy a Rome (voir le blog de Catherine Kintzler)
Autant les opinions du citoyen Sarkozy m'indiffèrent, autant les déclarations au nom de la France du Président Sarkozy me hérissent le poil. La place de la religion est dans la sphère privée des citoyens et pas ailleurs.
Quelques extraits de son lamentable discours, que je ne commenterai même pas :
La laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n'aurait pas dû.
C'est pourquoi nous devons tenir ensemble les deux bouts de la chaîne : assumer les racines chrétiennes de la France, et même les valoriser, tout en défendant la laïcité, enfin parvenue à maturité.
Même celui qui affirme ne pas croire ne peut soutenir en même temps qu'il ne s'interroge pas sur l'essentiel. Le fait spirituel, c'est la tendance naturelle de tous les hommes a rechercher une transcendance. Le fait religieux, c'est la réponse des religieux à cette aspiration fondamentale qui existe depuis que l'homme a conscience de sa destinée.
Bien sûr, ceux qui ne croient pas doivent être protégés de toute forme d'intolérance et de prosélytisme. Mais un homme qui croit , c'est un homme qui espère. Et l'intérêt de la République, c'est qu'il y ait beaucoup d'hommes et de femmes qui espèrent.